Pour bien des entreprises, migrer vers le Cloud est un passage obligatoire pour s’orienter vers un modèle plus flexible, capable d’améliorer grandement la productivité des équipes, tout en augmentant leur autonomie et leur esprit collaboratif. Ces entreprises ont raison. Mais (parce qu’il y a toujours un mais), la migration de nombreuses entreprises s’accompagne bien souvent d’une mauvaise surprise : le Cloud coûte plus cher qu’un système on-premise traditionnel. Ce n’est pourtant pas comme cela qu’il est présenté.
À première vue, le Cloud serait une solution miracle qui vous apporte tous les avantages du monde moderne, sans vous coûter plus cher. Ce n’est pas vrai, mais ce n’est pas totalement faux. Un Cloud maîtrisé est un investissement rentable, à la fois du point de vue des équipes DevOps, mais également du point de vue des équipes financières. Pour faire le lien entre ces deux « mondes » et répondre à ces nouvelles problématiques liées aux coûts du Cloud, un nouvel acteur fait son apparition dans de nombreuses entreprises : le FinOps.
1 – Qui est vraiment le FinOps ?
A – Comment définir le FinOps ?
Pour faire simple : le FinOps est un double profil permettant de faire le lien entre les aspects techniques et les aspects financiers du Cloud. Comme son nom l’indique et en comparaison avec le DevOps (qui fait le lien entre le développement et les opérations), le FinOps fait le lien entre les aspects financiers et opérationnels. Confrontées à ces problématiques de gestion des dépenses Cloud, de nombreuses entreprises prennent conscience de l’importance d’une gestion optimisée de leurs ressources Cloud pour diminuer leurs factures mensuelles.
Ce profil atypique peut à la fois endosser cette mission seul ou se retrouver intégré à une équipe dédiée à l’optimisation des dépenses Cloud, en fonction de la taille de l’entreprise et de sa consommation de ressources Cloud.
B – Pourquoi le FinOps est-il devenu incontournable ?
Assez récente et encore peu implantée dans l’imaginaire collectif, l’appellation « FinOps » entend donc répondre à la problématique majeure du Cloud ces derniers temps : comment optimiser mes dépenses ? En d’autres termes : comment payer ce que je consomme VRAIMENT ?
Les besoins exprimés par les entreprises dans la mise en place d’une stratégie FinOps sont liés à plusieurs modifications dans leurs habitudes de fonctionnement.
Tout d’abord, le changement de paradigme profond induit par la migration massive vers le Cloud. La flexibilité et la rapidité du Cloud étant à l’origine de nouvelles méthodes de travail, l’entreprise doit s’adapter à de nouveaux modes de fonctionnement qui impliquent une gestion et un management différent. Au cœur de ce sujet, la tarification à l’usage du Cloud impacte directement les différents niveaux dans l’entreprise. DevOps et équipes financières se retrouvent confrontés à un nouveau mode de facturation et à des dépenses difficilement identifiables ou contrôlables. La mise en place d’une stratégie FinOps permet donc une adaptation progressive de l’entreprise à ce nouveau mode de fonctionnement et favorise une migration en douceur vers le Cloud.
Si la stratégie n’a pas été anticipée en amont, les entreprises font souvent face à des mauvaises surprises, qui les mènent naturellement vers une réflexion différente. En effet, la migration vers le Cloud amène bien souvent les équipes IT à perdre le contrôle de leurs dépenses Cloud. Les ressources se multiplient, les instances s’amoncellent et les factures augmentent inexorablement, sans que l’on puisse vraiment comprendre pourquoi. L’intégration d’un profil FinOps à une équipe IT peut ainsi permettre de faire face à cette perte de contrôle, pour rétablir des bases saines, pérennes et une stratégie de maîtrise des dépenses Cloud.
Pour réaliser ses missions, le FinOps a bien souvent besoin d’outils de suivi ou de visualisation lui permettant d’obtenir une vision concrète de son écosystème Cloud. Dans le cas des environnements multi-cloud, il est nécessaire de pouvoir centraliser toutes ses données de facturation dans un espace dédié, qui permet de mettre en parallèle les différents postes de dépenses, sans limite de fournisseurs. C’est ce que nous proposons. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez nous contacter ou essayer notre plateforme gratuitement !
2 – Les missions du FinOps
Au sein de l’écosystème IT, le FinOps doit être capable de relever trois défis majeurs.
A – Contrôler
Pour avoir un réel impact sur la facturation Cloud et réaliser de vraies économies sur la durée, la première mission du FinOps (ou de l’équipe dédiée) sera d’obtenir une vraie visibilité sur les ressources Cloud, pour pouvoir mettre en place un contrôle permanent. Dans un environnement mono-cloud, l’idée sera d’assurer un suivi via les outils de cost-management généralement proposés par les fournisseurs. Attention toutefois aux coûts non-explicites, comme le coût des data-transfer, qui est bien souvent à l’origine de mauvaises surprises en fin de mois. C’est en cela qu’un outil de Cloud Cost Management comme Lota.cloud peut être utile, même dans un environnement mono-cloud.
Dans un environnement multi-cloud, la multiplication des fournisseurs et des modes de fonctionnement rend la visibilité sur les dépenses plus délicate. Plus qu’ailleurs, le FinOps prend alors tout son sens. A lui de trouver les outils adaptés à ses besoins, pour obtenir une vue centralisée et mettre en place un contrôle permanent.
B – Comprendre
Maintenant que la visibilité et le contrôle sont en place, il est désormais possible de se plonger de manière concrète dans l’analyse et la compréhension de ses dépenses Cloud. C’est le rôle clé du FinOps. Il est inutile d’obtenir une belle visibilité sur toutes ses ressources Cloud si personne n’est capable d’en comprendre le sens et d’en tirer des conclusions significatives.
Dans la quête du Cloud rentable, l’analyse est donc au cœur du processus. Toute la stratégie repose sur une compréhension accrue des sources de dépenses et une identification précise des zones de gaspillage. Concrètement, le rôle du FinOps est donc de pointer les ressources sous-utilisées, tout en restant conscient des besoins techniques et fonctionnels de ses équipes IT. C’est ici que sa double casquette entre en jeu, pour faire le lien entre les objectifs financiers et les besoins techniques.
C – Optimiser
Le contrôle, c’est bien. L’analyse et la compréhension, c’est déjà mieux. Mais ce qui compte vraiment, c’est la facture finale. Concrètement : mon Cloud est-il rentable ?
Le chemin qui amène les entreprises jusqu’ici est parfois long et semé d’embuches. Mais l’optimisation se présente comme une récompense, une finalité, un soulagement. Grâce à la centralisation des informations, à une meilleure visibilité et à vraie une compréhension des sources de dépenses en fonction des enjeux de l’entreprise, le FinOps peut alors entrer dans une phase opérationnelle. Sa capacité à identifier les meilleures pistes d’optimisations et à les mettre en application de manière rapide et efficace, fera de lui une arme redoutable pour l’entreprise.
Vous l’avez compris : le FinOps est un profil hybride crucial dans cette quête de la rentabilité. Si vous souhaitez migrer vers le Cloud, pensez à adopter une stratégie efficace en amont, pour éviter les mauvaises surprises à la première facture. Si vous faites face à des difficultés dans la gestion de vos dépenses Cloud, il est encore temps de réagir en trouvant le profil le plus adapté à votre équipe. Et pour lui faciliter son travail quotidien, pensez à lui fournir des outils performants.