La sauvegarde des données de vos VMs dans le Cloud

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La redondance des données on peut dire que ça a été le sujet de mars 2021,

En effet début du mois, OVHCloud a subi un incident de production majeur sur leur datacenter de Strasbourg, un incendie faisant partir en fumée un datacenter et un deuxiéme à moitié. La communication du fournisseur Cloud a été claire et rapide, mettez en route dès que possible votre plan de reprise d’activité PRA, ou plan de reprise après sinistre.

Cela signifie pour les responsables techniques de rétablir et de reprendre les activités en s’appuyant sur des mesures temporaires adoptées pour répondre aux exigences métier habituelles après un incident. Encore faut-il que ça soit bien prévu dans ce sens.

Pour certains il était trop tard et leurs données volatilisées.

Ce genre d’incident nous fait prendre conscience que malgré de nombreuses couches de virtualisation, le Cloud n’est pas magique et reste quelque chose de très physique, de bien matériel. Les datacenters sont des lieux qui cumulent de nombreux dangers : l’électricité à haute tension, la chaleur, la poussière, ce sont des facteurs de risques divers et variés. C’est pourquoi ce sont des lieux bien sécurisés et très surveillés.

 OVHCloud n’est pas le premier ni le dernier à subir ce genre d’incident, d’autres exemples peuvent être cités comme à Tokyo en 2017.

Nous avons fait un petit exercice où nous avons comparé les différents niveaux de redondance et de sécurité que peuvent proposer nos fournisseurs cloud du marché sur les machines virtuelles pour prendre une base commune.

La sauvegarde des données de vos VMs dans le Cloud

Les snapshots chez AWS

Vous êtes client AWS alors vous utilisez des Amazon EC2 avec des disques associés, Amazon EBS, vos disques persistants pour vos machines. Il existe plusieurs types et plusieurs niveaux de service d’EBS, cf notre article sur le sujet, AWS vous propose de mettre en place des sauvegardes automatiques (snapshot) sur un Bucket S3 que vous configurez selon vos besoins.

Niveau prix, les coûts d’un snapshot sont uniquement facturés sur les données qui ont changé, ce qui vous garantie de payer de façon optimisée. Vous devez prendre en compte aussi le coût de stockage sur S3 qui se positionne comme une solution bon marché.

En termes de sécurité et de redondance, vous êtes tranquilles aussi car Amazon S3 qui a bientôt 15 ans d’existence est un produit très bien redondé, vendu pour sa capacité à ne jamais perdre quoi que ce soit, il est répliqué 3 fois à chaque fois et assure une disponibilité imbattable.

Vous avez même la possibilité de diminuer le niveau de service de disponibilité pour payer le moins cher possible comme par exemple avec Amazon S3 Unizone.

Si votre EC2 disparait ou bien la zone est indisponible, S3
est là.

Un autre produit existe pour vous assurer à une échelle encore plus massive, c’est Amazon Backup, c’est la grosse artillerie. Vous pouvez le faire à une échelle bien
plus grande EFS, EBS, DynamoDB,

Azure et le backup

Client Azure vous utilisez le produit Virtual Machine et plusieurs options s’offrent à vous pour faire une sauvegarde de vos données. Il y a aussi une séparation nette entre le disque de stockage pour les données et l’instance pour traitement des données. Les disques peuvent être sauvegardés soit :

  

  1. Avec un Snapshot rapide c’est vous qui gérez l’emplacement soit dans la même région ou bien dans une autre. Vous payez uniquement les données stockées et non l’espace provisionné comme sur le disque. C’est la façon la plus simple et rapide pour sécuriser des données de test ou de développement.
  2. Vous pouvez vous orienter vers  l’option de redondance sur les disques managés pour quelque chose de plus managée.
    2 configurations possibles de vos répliques soit en étant interzone
    (ZRS) ce qui vous donne le plus de sécurité mais vous ne pouvez exiger des contraintes techniques fortes , car répliqué dans une autre région, ou alors vous répliquez mais en local uniquement (LRS) pour un temps de réaction plus rapide  en restant dans l a même zone géographique en cas d’incident et ça vous coute moins chère.
  3. Azure Backup est le produit pour la production. Vos VMs sont sures d’être bien sauvegardées, facile à utiliser tout est regroupé au même endroit, on vous offre la facilité et propose différents niveaux de réplication, soit dans le même datacenter, soit dans la même région, ou alors dans plusieurs régions.

Ceci entraine des niveaux de prix et des niveaux de services différents. Le pricing est dépendant du nombre d’instance sauvegardée et du stockage utilisé.

Si vous voulez voir encore plus grand et plus fort en termes de sécurité. Azure Site Recovery est une autre possibilité pour faire ses sauvegardes à plus grande échelle, exemple une application entière.

 

Pour Azure vous avez de nombreuses options devant vous, certainement le fournisseur qui en offre le plus. C’est un peu compliqué de s’y retrouver et de savoir de quoi on a besoin, l’analyse doit être fine et peut changer avec le temps en fonction du nombre de machine, une ligne de budget est à prévoir car il y a un coût supplémentaire à supporter.

les disques chez GCP

Le produit chez Google pour créer des VMs c’est « Compute Engine », On peut le traiter en équivalent avec les 2 précédents.

C’est le même concept, un serveur de calcul et des disques persistants, même chose vous avez différentes options devant vous pour vous assurer de la redondance et de la sécurité. Seul les disques SSD sont local à 100% et destinés à l’être dans leur conception.

Vous avez les disques persistants zonaux et régionaux, une région est séparée en plusieurs zones. Une répartition multi région est plus efficace et couteuse que zonale.

Vous pouvez aussi faire appel à Cloud Storage pour stocker vos données, le produit très fiable et très utile si vous devez stocker des données froides. Ça sera moins chère que les disques mais le niveau de performance et de latence sera plus faible.

Cloud SQL dispose de la même option de réplication que les instances Google.

Le cas OVHCloud

Dans le cloud OHV, les sauvegardes font bien sûr partie de leur offre, aussi bien sur le « bare metal »que
le Cloud privé dédié, le public Cloud ou l’hébergement Web.

Sur le public cloud par exemple, vous pouvez activer des sauvegardes : soit une sauvegarde de l’instance au format image, qui vous permet de relancer votre VM à l’identique, cela correspond aux images chez les autres fournisseurs,
Soit une sauvegarde des volumes, qui contient uniquement les données stockées.

Les 2 possibilités sont répliquées 3 fois, à 0,01 € HT/mois/Go

Ce sont des options à activer pour chaque VM que vous déployez dans le Cloud et vous pouvez être tranquille quant à vos données.

Sur l’offre cloud privé dédiée, la sauvegarde est même incluse dans le prix pour les premiers 500gb, vous devez tout de même configurer l’option pour que ca fonctionne.

Ce sujet a été pris en charge pour tous les fournisseurs, il existe de nombreuses solutions (peut être trop) à différent niveau de coûts et niveau de qualité de service.

Certaines se mettent en place rapidement, d’autres sont des produits à part entière capable d’assurer la sauvegarde de toute une infra et les données associées.

En tant que client, il vous faudra bien réfléchir aux compromis possibles pour vos différents environnements entre les coûts, la disponibilité des données ou le niveau de redondance pour faire votre choix.

C’est se poser la question du niveau de criticité de mon service, en combien de temps je souhaite qu’il soit remis en route ? Quelle est la quantité de donnée à stocker et le trafic associé ? cela a un impact sur le tarif ; combien de réplicas et dans quelle région/zone j’exige pour mes sauvegardes ?

Le tout s’est d’être conscient que le risque de perte ou d’inaccessibilité des données peut arriver et il doit être pris en compte.

Choisir de rien faire c’est déjà prendre une décision.

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