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Le Cloud est-il vraiment plus économique ?

Pourquoi les DSI français souhaitent-ils migrer leur infrastructure IT vers le Cloud Public ? Pour réaliser des économies bien sur ! En tout cas, c’est une des principales sources de motivation.

De plus en plus d’entreprises françaises ou internationales décident de faire migrer leurs infrastructures IT vers le Cloud, avec pour objectif d’économiser des sommes importantes. Le Cloud présente de nombreux avantages : flexibilité, productivité, simplicité et, donc, coûts attractifs.

Pourquoi le Cloud est-il moins cher ?

Deux axes permettent de répondre à cette question. D’une part, les dépenses en capital fixe se sont transformées en dépenses opérationnelles, adaptées aux besoins de chaque entreprise. Il y a alors possibilité de faire évoluer facilement ses capacités et d’adapter sa facture en fonction de sa consommation réelle, tout en consacrant plus de temps à son produit.

D’autre part, les prix du Cloud sont continuellement poussés à la baisse par une concurrence exacerbée entre les grands fournisseurs Cloud (AWS, Google Cloud Platform, OVH, Microsoft Azure…).

En théorie, le Cloud présente donc de nombreux avantages financiers, permettant aux entreprises d’optimiser leurs dépenses et de se tourner de manière plus concrète vers leur cœur de métier. Pour illustrer ces avantages, l’exemple de Véolia est parlant : la migration de son application de gestion de clientèle vers AWS a permis au spécialiste de l’énergie de diviser ses coûts d’utilisation par 10.

Économiser en migrant vers le Cloud : une évidence ?

Mais, malgré sa simplicité apparente, la gestion des dépenses Cloud peut parfois s’avérer assez complexe. La principale source d’économies vient du principe de facturation à la demande : les ressources sont facturées à chaque utilisation effective. Mais cette flexibilité des prix est également une source de sur-facturation et de sur-consommation des ressources. La multitude d’utilisateurs du Cloud en entreprise et la complexité de tarification des fournisseurs rend la réalisation d’un budget prévisionnel précis très difficile. Les entreprises font donc souvent face à de mauvaises surprises à l’heure de régler leurs factures Cloud.

Comment comprendre ses factures Cloud ?

Pour mieux comprendre ses factures Cloud, il est nécessaire d’identifier deux postes :

  • Les dépenses d’investissement (CAPEX – capital expenditure) pour l’achat des centres de données, des serveurs et autres équipements réseaux. Ce sont les dépenses fixes.
  • Les dépenses d’exploitation (OPEX – operational expenditure) liées aux salaires des experts et à l’utilisation même du Cloud. Ces dépenses représentent la partie variable de la facture Cloud. C’est notamment ici que des coûts imprévus et conséquents peuvent apparaître.

Identifier les dépenses imprévues de Cloud

Les coûts supplémentaires apparaissent dès l’intégration du Cloud dans l’environnement IT de l’entreprise, puisque celle-ci est souvent prête à payer bien plus cher que prévu pour s’assurer une bonne migration.

L’offre de services Cloud est extrêmement complexe du fait de l’hétérogénéité des offres des différents fournisseurs. Lors de l’établissement du contrat, les fournisseurs proposent de nombreuses formules de stockage, rendant le choix difficile et faisant apparaître aujourd’hui les premiers courtiers de services Cloud. La majorité des organisations, par excès de prévoyance, et par manque de conseils, ont alors tendance à prendre la formule d’accessibilité des données la plus onéreuse, par simplicité, alors qu’elles n’en ont souvent pas le besoin. Elles surestiment également les ressources nécessaires aux collaborateurs (mémoire, puissance, espace…), si bien que des ressources se retrouvent sous-utilisées voire totalement inutiles. Et pendant ce temps, les fournisseurs continuent de facturer la totalité des ressources souscrites. Cela représente un véritable gaspillage budgétaire pour de nombreux services informatiques.

L’estimation des coûts est donc rendue compliquée par le système de facturation à l’usage. Donner un accès au compte administrateur Cloud revient à donner accès au compte bancaire de l’organisation : chaque utilisation alourdit la facture. Les difficultés de visualisation et de compréhension des dépenses Cloud amènent les entreprises à mettre en place des dispositifs de sécurité ou de filtrage assez complexes. A tout ceci s’ajoute le considérable développement du multi-Cloud, qui complexifie encore la gestion de ses dépenses, celles-ci étant explosées entre les factures des différents fournisseurs Cloud.

Anticiper pour mieux contrôler ses dépenses Cloud

Dès le départ, il est important de se prémunir contre les évolutions tarifaires des fournisseurs Cloud et contre une augmentation des prix des services. En effet, le développement du Cloud se caractérise par l’explosion des usages à tous les niveaux de l’entreprise, l’enrichissement des produits, la multiplication des metrics et une complexification des politiques de prix.

Si l’intégration du Cloud est relativement simple, l’extraction et la migration de données vers un autre fournisseur peut également représenter des dépenses conséquentes. Il est important d’avoir cet élément en tête au moment de la signature du contrat initial.

Comment s'y retrouver dans les offres Cloud ?

Difficile de calculer le prix de son infrastructure avec les centaines de services proposées par les fournisseurs. Il faut en effet prendre en compte le type de facturation (à l’heure, au nombre d’exécution, abonnement mensuel, prix variables…), la différence de tarif entre régions (certains services sont particulièrement onéreux ou ne sont tout bonnement pas disponibles dans une région), la bande passante, le coût du support… Des manipulations plus complexes sont possibles comme chez Microsoft Azure, proposant une réservation d’instance pouvant aller jusqu’à 3 ans pour réduire ses coûts de près de 80%…

Il est aujourd’hui également nécessaire de considérer sérieusement le Serverless (le fait de baser ses infrastructures sur la virtualisation plutôt que sur des serveurs physiques). Cette solution est en effet nettement moins onéreuse et de plus en plus développée, notamment chez AWS.

D’une manière générale, les grands fournisseurs proposent tous des comptes d’essai gratuit pour une période de 12 mois : cela reste le meilleur moyen d’explorer leurs services. Azure va même plus loin en proposant un crédit de 170€ pour tester ses services pendant 30 jours.

Trois outils pour contrôler ses coûts

Les fournisseurs Cloud proposent trois outils, essentiels pour prendre en main et optimiser son environnement Cloud :

- Les formations et certifications

La formation de tous les collaborateurs est essentielle pour une migration optimale vers le Cloud : vidéos, accréditations et formations sont disponibles en ligne pour tous les clients (Amazon Web ServicesGoogle Cloud PlatformMicrosoft Azure). Des formations plus avancées et spécifiques permettent également aux profils stratégiques d’être certifiées et de bien contrôler l’environnement et ses coûts. Certaines formations sont même indispensables pour atteindre un niveau de partenariat avec le fournisseur en question.

- Les formations et certifications

Les fournisseurs disposent de larges réseaux de partenaires consultants, technologiques… S’ils représentent un investissement, les profils FinOps ou SecOps notamment, offrent une réelle opportunité d’optimisation de son budget Cloud.

- Les formations et certifications

Ces calculateurs permettent de donner une estimation de ses dépenses d’exploitation (Amazon Web ServicesMicrosoft AzureGoogle Cloud Platform). Des erreurs subsistent cependant, et les prix sont généralement sous-estimés par les fournisseurs eux-mêmes.

Le FinOps pour répondre à ces nouvelles problématiques

La solution à ces dépenses imprévisibles et explosives : le FinOps, véritable architecte financier du Cloud. Ce nouvel acteur se place dans une perspective à la fois technique et financière pour faire évoluer l’architecture Cloud avec la consommation et estimer au mieux le prix de l’infrastructure. L’optimisation redevient alors possible.

Face aux enjeux du Cloud, et pour accompagner le développement de ces nouveaux acteurs, de nouvelles solutions apparaissent, notamment les plateformes de Cloud Cost Management permettant une gestion de ses dépenses et usages Cloud et une optimisation de ceux-ci. Le Cloud n’a donc pas fini de révolutionner le quotidien des organisation et présente un beau ciel bien dégagé pour le futur. 

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Macaron des Chroniques du Cloud

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